Méhaignerie Politique UE recherche coûterait "4-5 fois plus cher" que PAC
Le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Pierre Méhaignerie (UMP), a affirmé jeudi à l'AFP que "si la recherche était une politique européenne comme la Politique agricole commune (PAC) elle coûterait 4 à 5 fois plus cher", à la veille du début de la présidence britannique de l'Union européenne.
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Lors du sommet européen des 16 et 17 juin à Bruxelles, les 25 ne sont pas parvenus à un accord sur le budget de l'UE 2007-2013, en raison notamment de l'hostilité du Premier ministre britannique Tony Blair à consentir un effort sur "la ristourne" financière dont bénéficie son pays. M. Blair s'était lancé dans une critique virulente de la PAC, à laquelle la France est particulièrement attachée, en demandant que l'UE fasse autant d'efforts en faveur de la recherche.
"Tony Blair a fait fort, intelligemment d'ailleurs mais il a fait dans la caricature, assez énorme" dans son attaque contre la PAC, a estimé l'ancien ministre de l'Agriculture. Il a fait valoir que les "subventions n'étaient que la compensation partielle d'une baisse des prix organisée depuis 12 ans". A titre d'exemple, il a indiqué qu'il y a dix ans le prix du quintal de blé était de 17 euros contre 10 cette année.
"La Grande Bretagne est un pays qui se veut importateur de produits alimentaires au prix le plus bas possible", a souligné M. Méhaignerie en précisant qu'"il y a 12 ans, l'Europe a décidé de baisser les prix pour s'adapter au marché mondial". "En échange, il a été décidé de compenser une partie de cette baisse par des aides directes".
Il a mis l'accent sur le fait que la France avait proposé de "limiter les aides par agriculteur, mais la Grande-Bretagne et l'Allemagne s'y étaient opposées". Il a rappelé également que "25% des productions ne reçoivent pas du tout d'aide : les fruits, les légumes, le vin, les productions hors sol", les aides étant "concentrées sur les grandes productions végétales, le lait et la viande". Enfin, il a affirmé que "90% des producteurs aujourd'hui ne pourraient pas produire au prix de 10 euros le quintal sans aides directes".
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